L'APOCALYPSE DU RÉEL (EPUB)
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L'APOCALYPSE DU RÉEL (159p)

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Chaque époque a besoin de se forger des mythes : ils édifient une identité collective permettant à ceux qui la vivent d’y trouver du sens dans l’immédiat, et, plus tard, de la nostalgie. Ainsi se tissent les temps heureux que la mémoire choisit et s'amassent les éléments d’une Tradition.


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Chaque époque a besoin de se forger des mythes : ils édifient une identité collective permettant à ceux qui la vivent d’y trouver du sens dans l’immédiat, et, plus tard, de la nostalgie. Ainsi se tissent les temps heureux que la mémoire choisit et s'amassent les éléments d’une Tradition.

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Chaque époque a besoin de se forger des mythes : ils édifient une identité collective permettant à ceux qui la vivent d’y trouver du sens dans l’immédiat, et, plus tard, de la nostalgie. Ainsi se tissent les temps heureux que la mémoire choisit et s'amassent les éléments d’une Tradition. Roland Barthes l’avait bien compris lorsqu’il publiait, il y a plus d’un demi-siècle, Mythologies, un ouvrage où il passait en revue les mythes de son temps.

Les nôtres, nous les connaissons. Nous leur donnons des noms abstraits – technologie, vitesse, écologie, … – ou nous les incarnons : ils s’appellent Zidane, Sœur Emmanuelle ou Malik Oussekine, et figurent la victoire, la spiritualité et la sagesse ou les victimes de la barbarie. Il en est d’autres, bien sûr.

Mais ce sont là des mythes du présent. Les personnages de Roland Barthes, comme Minou Drouet, les objets symboliques d’alors – la DS – et même les loisirs télévisés, le match où l’on catche, sont devenus désuets. Seuls demeurent le témoignage d’un temps révolu et le regard merveilleusement perspicace de Barthes, porté par une écriture flamboyante. Car il ne s’agissait pas, à proprement parler, de mythes ; peut-être eût-il mieux valu, plutôt que de s’attacher à ce qui passe, choisir comme mythe celui qui les fédérait tous : la mode, ce règne de l’éphémère que la télévision a fait émerger et a consacré.

Existe-t-il des mythes du futur ? Ce Cahier de Jean Scot Erigène a choisi d’interroger ceux qui viennent à peine d’émerger sans être encore entrés dans l’imagerie populaire, mais qui fixent déjà notre vision du monde et de la société.

Il est des mythes du futur qui ont déjà trouvé leur place dans la mémoire collective. Ils proposent une explication de ses origines à l’homme, un homme qui défie les frontières de l’inconnu parce qu’il a toujours été hanté par son identité et n’a jamais accepté ses limites. Ces nouveaux mythes fondateurs sont apparus dans le domaine scientifique surtout : E = MC² ou le Big-Bang, et ils font rêver même si bien peu sont capables de donner leur signification exacte. Il en est un autre, lui aussi très médiatisé, c’est celui de Lucy l’australopithèque qui prouverait que nous descendons du singe – c’est du moins ce qu’affirme celui qui l’a découverte en Ethiopie, le paléontologue Yves Coppens, qui a indéniablement créé un mythe, mais dont certains de ses confrères contestent le bien-fondé…

Un autre mythe n’a pas encore été consacré par le public. Il concerne pourtant le domaine de la physique, c’est-à-dire du monde dans lequel nous vivons et dont nous dépendons entièrement, c’est celui de la mécanique quantique. Evidemment, son intitulé n’est pas très… médiatique : mécanique rappelle trop le mécanicien et quantique la quantité. Il concerne pourtant un autre infini : non pas l’infiniment distant, comme le Big-Bang, mais l’infiniment petit, le fonctionnement des éléments qui constituent l’atome.

Bien sûr, Leucippe et son élève Démocrite avaient déjà formulé une théorie atomiste dès le Ve siècle av. J.-C., théorie revisitée par Epicure, puis par Lucrèce. Mais en dépit des efforts de Giordano Bruno qui prétendait que la monade est un centre de vie où se concentre l’âme du monde, l’atomisme était lié à une conception matérialiste où seul le hasard guidait les atomes, qui n’étaient autres que des petites quantités de matière capables de s'assembler grâce à un système d’œillets et des crochets, comme les décrivait, encore au début du XIXe siècle, le chimiste et physicien anglais John Dalton dans Un nouveau système de philosophie chimique.

Il en va tout autrement de la théorie quantique. En 1984, S. Ortoli et J-P Pharabod en ont fait une divulgation accessible au public avec Le cantique des quantiques 1 où se manifeste une corrélation entre les dernières découvertes de la mécanique quantique et la philosophie ou, plus précisément, avec la métaphysique.

Ce numéro des Cahiers de Jean Scot Erigène ouvre le débat pour les Francs-Maçons. Les avancées de la science, et ici la mécanique quantique, nous conduisent-elles au matérialisme ou au spiritualisme ? Le monde et l’homme sont-ils le fruit du hasard ou d’un Grand Architecte, grand ordonnateur du chaos ? Dit d’une autre manière, l’esprit n’est-il qu’une propriété de la matière parvenue à un certain degré de complexité ou, à l’inverse, existe-t-il indépendamment de la matière, et lui est-il supérieur ? En somme, qui domine et, partant, sommes-nous assujettis à un déterminisme ou, au contraire, des êtres libres ?

Car la question ultime est bien celle de la liberté. Et c’est elle qui nous interpelle aujourd’hui. Le Maçon est-il vraiment un homme libre ?

 

1 Sven ORTOLI & Jean-Pierre PHARABOD,

Le cantique des quantiques – Le monde existe-t-il ?

éditions La Découverte, Paris, dernière édition 2007.

878-2-36632-002-2
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Fiche technique

SOMMAIRE
Qu’est ce que le réel ? -*-Imaginaire, impact mythique et réalités de la vie scientifique et ingénieurs-*- L’apocalypse du réel -*-Hiram, architecte du futur

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